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title: "Épisode 6 : Chichimiothérapie"
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date: 2019-01-21
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draft: false
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description: "I N C R O Y A B L E : L'épisode ou je chie de la chimio !"
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tags: ['traitement', 'hdj', 'hospitalisation', 'chronologie', 'chimiothérapie']
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# [Quand il n'y en a plus...](https://www.youtube.com/watch?v=O8hu69DUz5A)
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Après tous ces épisodes, j'aurai bien voulu dire :
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Ciao le cancer !
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Bye bye la tumeur !
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Casse toi pauv' con (adressé à l'adénocarcinome, bien sur)
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Mais, petit rappel, l'opération a révélé une métastase au niveau du foie. Pas
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de panique, je dirais même plus :
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Gardons la foi !
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Et j'ai intérêt à ne pas trop dévier parce que le protocole va être assez lourd.
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Pendant 3 mois, tous les 15 jours, une journée à l'Hôpital de jour (HdJ) pour
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une cure de chimiothérapie constituée d'une dose à l'hôpital et d'un baxter de
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3 jours.
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Et c'est reparti pour un tour, il faut préparer le terrain, du coup, paf, une
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convocation pour la pose d'un PiccLine, le troisième. Et comme par hasard,
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c'est le médecin qui m'a posé les deux premiers qui s'occupe encore une fois
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de moi.
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Heureusement, c'est un type sympa et jovial et je connais bien le protocole
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maintenant. Sauf que, cette fois ci il est accompagnant, ce n'est pas lui qui
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va poser le Picc mais une élève. Aie aie, la dernière fois qu'un élève m'a
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posé un cathéter ma main s'est transformée en gruyère. Je reste serein, en
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plus, ça démarre plutôt bien, la fille me demande régulièrement si j'ai des
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douleurs et si tout va bien. Puis, arrive le moment délicat ou il faut passer
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le tuyau. Et y a un endroit ou le guide n'a pas, mais alors pas du tout,
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envie de passer. Ça ne fait pas très mal mais la douleur est loin d'être
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agréable. Pour la décrire simplement je dirais que c'est un peu comme si
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quelqu'un était entrain de me mouliner une soupe, mais dans le bras. Ça
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avance, ça recule, ça tourne à droite, à gauche, alors oui, l'amplitude des
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mouvements n'est que de quelques centimètres, mais quand on le ressent, on a
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l'impression que la personne est un batteur en train de se taper le solo du
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siècle devant un stade complet. Comme à la pose précédente, l'administration
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de l'anesthésiant se fait une fois que t'as bien douillé. Pourquoi ? Je ne le
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sais toujours pas. Au final, en forçant un peu (lol) ça passe, elle est tout
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de suite plus sereine et tout se termine tranquillement.
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Me voila fin prêt à recevoir de la bonne chimiothérapie !
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# [Il y en a encore](https://www.youtube.com/watch?v=Fe-Xiu6TEC8)
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Le gastro-entérologue m'a prévenu, ça devrait être moins violent que la fois
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dernière. Bon, moins violent, moins violent, c'est pas du sirop non plus.
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Pendant la première cure, je suis au toujours au Zander (NdR : centre de rééducation). Plutôt en forme,
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j'arrive sereinement à l'HdJ. L'hôpital, fidèle à lui même, me fait
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poireauter bonne heure avant qu'il ne se passe quelque chose (heureusement,
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j'ai la liseuse avec moi). Une infirmière vient me chercher, je me dirige
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dans une salle à part, elle prends mes constantes, mon nom, mon prénom et
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tout le tsoin tsoin. Elle me donne également mon numéro de chambre mais avant
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d'y aller, retour à la case salle d'attente pour voir l'oncologue. 30 minutes
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plus tard, c'est enfin mon tour. Petit speech pour m'expliquer que :
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nananana métastase nanananana chimiothérapie nananana 6 séances nananana
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Grosso merdo, la même chose que la dernière fois, en somme. Je sors de la
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salle de consultation, il est 10h45, je suis arrivé à 9h et j'ai qu'une seule
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envie, c'est de m'allonger de tout mon long dans le lit (même si lit d'hôpital
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et confort sont deux notions bien distinctes). Avant le repas, une
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infimière passe me voir, l'acheminement des produits est en cours, il faut
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_encore_ patienter. Quelques minutes plus tard, j'ai le droit aux délices
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gustatifs de l'hôpital. A peine le temps de profiter du plat principal, le
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dessert (la chimio) arrive, nom, prénom, date de naissance et l'infirmière
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me branche. C'est parti pour 3h/4h de perfusion. En début d'après-midi, j'ai
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le droit à la visite d'une infimière qui propose des massages aux cancéreux
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en HdJ. Je ne me fait pas prier plus longtemps et j'opte pour un massage du dos.
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Bon c'est que 10 minutes, mais c'est quand même 10 minutes agréables dans
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cette journée de merde.
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Deux heures plus tard, fin de perfusion, merci bonsoir, je passe à l'accueil,
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je récupére ma convocation pour la cure suivante, mon bon de transport et j'me
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rentre au Zander. Longue journée et ça ne sera pas la seule.
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Globalement, toutes les cures ont suivi le déroulement type que je viens de
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raconter. La seule différence c'est qu'entre temps, j'ai terminé mon séjour
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au Zander et que je suis rentré à la maison. Le problème, c'est que chaque
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nouvelle cure était plus difficile à digérer que la précédente. Le lendemain
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de la journée en HdJ, il était impossible pour moi de me lever, manger, même
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pas en rêve. J'avais la tête dans une bassine à cracher de la salive et des
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sucs toutes les 20 à 30 minutes. Et ça, c'est réellement la partie la plus
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difficile. Ne rien pouvoir faire de la journée, ne pas pouvoir se lever, même
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pour aller aux chiottes et par dessus le marché, être constamment dans un état
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nauséeux.
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15 jours plus tard, la seconde, même effet, mais en pire, à cela commençait à
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s'ajouter un effet secondaire annoncé par l'oncologue : la sensibilité au
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froid. Les extrémités de mon corps, en particulier les doigts ou même les
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muqueuses la bouche, étaient hypersensibles au froid. Au contact d'un objet
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froid, j'avais des sensation de picotement très intense, à la limite de la
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douleur et franchement pas agréables. Boire une eau qui sort du réfrigérateur
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? Certainement pas ! Manger une glace ? Encore moins. Même récupérer un aliment
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au frais était devenu compliqué. Bien sur, la sensibilité au froid ça reste
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une goute d'eau dans la source de vomi que je pouvais être pendant la cure, mais,
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merde, c'est encore un détail désagréable de plus.
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Chaque cure était accompagnée d'une prise de sang, histoire de voir
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l'évolution du niveau de globule blanc. La chimiothérapie, c'est un peu le
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bazooka pour tuer la mouche, du coup, les globules blancs se font dégommer la
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gueule au passage. De cure en cure, mon taux de globules blancs devenait de
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plus en plus alarmant. A la troisième cure, diminution des doses de produits,
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à la quatrième cure, supression du produit le plus toxique.
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Arrive alors, la 5ème cure. Le week-end qui la précède, prise de sang, comme d'hab
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et le lundi (les cures c'était toujours un mardi). Je reçois un coup de téléphone
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de la remplaçante de mon médecin traitant :
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Oui, allo, bonjour, c'est pour vous dire que les globules blancs, c'est
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la merde la, y a plus rien, à bientôt !
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Ah. COMME PAR HASARD !
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Le lendemain (le mardi donc) je me pointe à l'hôpital en espérant que la cure va être
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reportée. Et...après discussion avec l'oncologue :
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C'EST DÉFINITIVEMENT T-E-R-M-I-N-É !
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Je supporte de moins en moins le traitement, je suis épuisé, mes globules blancs sont
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au plus bas. L'idée de ce traitement c'était d'éviter les récidives, pas de me tuer.
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Du coup, il admet que c'est quand même plus judicieux de s'arrêter là et de passer
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à la phase de surveillance.
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Je n'en reviens pas, les traitements, c'est terminé, après un an de galère, je vois
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enfin la lumière au bout de ce tunnel de fiente.
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# [Hop hop hop, pas si vite !](https://www.youtube.com/watch?v=kh1Jd8xU42U)
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Bah ouais, et le PiccLine alors ? Maintenant que c'est terminé il faut bien
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me le retirer. Heureux comme un pape, je demande direct à l'oncologue qu'on
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me retire cette daube. Et la, il m'en sort une pas piquée des hannetons :
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Pour le PiccLine, pas de problème, je vous fait une ordonance et c'est
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l'infirmière à domicile qui le fera.
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Je comprendrais jamais sa réponse. Je suis là, à l'hôpital, le retrait du
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PiccLine prend 5 minutes, FAITES LE TOUT DE SUITE.
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Étant donné que la cure est annulée, je repars rapidement pour la
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maison, heureux comme un pape. Dès mon arrivée, je m'empresse d'appeler
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le cabinet d'infirmières pour la retrait du PiccLine. Pas de réponse,
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je laisse un message pour expliquer la situation.
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Dans la soirée, coup de fil d'une des infimières. Elle m'explique assez
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clairement qu'elle n'ont pas le droit de pratiquer ce geste à domicile. Alors
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en effet, si tout se passe bien, ça va prendre 5 minutes et c'est réglé. Par
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contre, si jamais ça commence à vouloir se mettre de travers il est d'urgence
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vitale d'avoir les compétences (un médecin) et du matériel à disposition
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immédiatement (du matériel et du personnel, est-ce qu'on parlerait pas
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simplement d'un hôpital en fait ?).
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Le jour suivant, je téléphone à l'hôpital, enfin, j'essaye, vu que 5 fois
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sur 6 ça ne sonne même pas. Je finis par avoir le standard d'oncologie et
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j'explique que les infirmières ne sont pas en capacités de pratiquer ce geste.
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Stupéfaction de la secrétaire :
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Ah bon, mais comment ça ? On a jamais eu de problèmes nous !
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COMME PAR HASARD ! Je repars dans l'autre sens, et j'ai la même réponse des
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infimières. Pas fou, je regarde sur internet et sur plusieurs forums je vois
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des situations similaires et entre les membres la réponse est claire, le geste
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doit être effectué à l'hôpital. Dans le doute je tente d'appeler d'autres
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cabinets du coin et pas de surprise, toujours la même réponse.
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La je cache pas que le ping-pong ça commence à me gaver sévère. Je tente
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d'appeler directement les hopitaux du coin
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Ah non, nous on est les urgences on fait pas ces gestes
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Après, je ne fais que vous prévenir, quand ça aura viré à l'infection et
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que je serais entrain de frôler la septicémie, il faudra peut être songer
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à éventuellement avoir la décence d'entreprendre une action.
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Ah oui, j'ai aussi essayé le médecin traitant entre temps mais ça n'a pas
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servi à grand chose. Ça va bientôt faire une semaine que je trimballe cette
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merde de PiccLine. Je re-re-re-re-rappel le service d'oncologie.
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Ils sont de moins en moins aimables étant donné que je les fais de plus en
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plus chier. Bien sympa de me dire que tu peux pas le faire, en attendant
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c'est pas toi qui te trimballe un PiccLine toute la journée. La secrétaire
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ne sait plus trop quoi faire, elle me fait patienter pour aller demander
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à ses collègues comment gérer la situation. Une fois qu'elle reprend le
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combiné en main, j'ai le droit a une phrase d'anthologie:
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Voyez avec le prestataire de santé, qu'il contacte vos infimières et s'il
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y a un problème, alors dite au prestataire de nous appeler
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What ? Le prestataire de santé ? Il ne fait que fournir du matériel, a quel
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moment il est censé pratiquer des gestes médicaux ? Et pourquoi c'est à moi
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de gérer ce tas de boue organisationnel. J'ai autre chose à foutre que
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d'appeler si c'est pour lui dire de faire ça mais que s'il veut pas je dois
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appeler machin pour lui dire d'appeler truc. Démerdez-vous, trouvez moi une
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solution, appelez qui vous voulez, je m'en contrecarre, je veux juste qu'on ME
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RETIRE CE PICC !
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Non sans mal, la secrétaire accepte d'appeler le prestataire. Dans le doute,
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je glisse quand même un appel au prestataire pour lui expliquer la situation.
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Heureusement, ils sont très compréhensifs et promettent de résoudre rapidement
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ce joyeux merdier.
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Une semaine et demie après ma dernière venue à l'hôpital, je suis enfin
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convoqué officiellement en oncologie, en HdJ, pour le retrait du PiccLine.
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Après la traditionnelle heure d'attente, le personnel finit par s'occuper de
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mon cas et me retire le tout.
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C'était compliqué, mais : JE SUIS LIBRE !
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# [Et la suite ?](https://www.youtube.com/watch?v=TS4GAgRHXwc)
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Après tous ces épisodes, clairement, le plus dur est normalement derrière
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moi.
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Je suis passé en surveillance rapprochée, un scanner tous les 3 mois pendant
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3 ans, puis un scanner tous les 6 mois pendant 2 ans. Des gastroscopies une
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fois par an pendant le restant de mes jours. En théorie, avec cette seconde
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chimiothérapie, pas de récidives mais je ne suis pas encore mon moi du futur
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pour en être certain. Au final, c'est peanuts après tout ce que j'ai subi.
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Avant de partir, quelques remerciements s'imposent, pour commencer :
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- Angela, Renaud & Louis
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- Ma soeur, mon beau-frère & mon neuveu
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- Mes parents
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- Jonathan & Octavie (merci pour le logo du blog !)
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- Mes tantes, mes oncles
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- Mes cousins, mes cousines
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Pour les visites régulières, le soutien sans faille et l'accompagnement dans
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les moments les plus compliqués de cette aventure.
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Christophe, pour la conjuration des douleurs au jour le jour dès ma sortie de
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l'hôpital et encore aujourd'hui.
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Les collègues, pour la Switch et toutes les facilités et tracasseries
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administratives à leur charge (coucou la complémentaire santé).
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Les amis, du collège jusqu'à l'école d'ingénieur, en passant par le lycée.
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Les réseaux sociaux, en particulier [Mastodon](https://joinmastodon.org/),
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qui a suivi avec intérêt tous les épisodes publiés sur ce blog.
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Et pour finir, le personnel médical qui m'a pris en charge, vous avez parfois
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merdé, bien sérieusement mais au final je suis toujours là pour en parler et
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c'est quand même grâce à vous.
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Et pour vraiment finir !
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- Bianca & Microbe
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- Joli-❤, Rêveuse, Mini-Adienne, Courageuse & Belob
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Rah et un dernier pour la fin, Gustavo !
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Merci ❤ |