From dc70b3843edc559e7c1bd28eee45d0085bdb590d Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: Wilfried OLLIVIER Date: Mon, 6 May 2019 13:43:05 +0200 Subject: [PATCH] Add new article --- content/billets/07-retour.md | 361 +++++++++++++++++++++++++++++++++++ 1 file changed, 361 insertions(+) create mode 100644 content/billets/07-retour.md diff --git a/content/billets/07-retour.md b/content/billets/07-retour.md new file mode 100644 index 0000000..a29cd9b --- /dev/null +++ b/content/billets/07-retour.md @@ -0,0 +1,361 @@ +--- +title: "Épisode 7 : Cancerix Reloaded" +date: 2019-05-06 +draft: false +description: "C'est comme un chewing-gum collé à mes baskets je ne peux pas m'en défaire !" +tags: ['traitement', 'hdj', 'consultation', 'chronologie', 'chimiothérapie'] +--- + +# [Scanner de contrôle](https://www.youtube.com/watch?v=NeQM1c-XCDc) + +A la fin de l'année 2018, je passais officiellement en "surveillance". Avec +le plus dur derrière moi : annonce, chimiothérapie, rayons, opérations, +j'avais eu la totale ! + +Je profite du répit pour me reposer et avancer les travaux à la maison (avec +de nombreuses pauses sur Overcooked 2). Je suis plutôt en forme, assez, en +tout cas, pour organiser et partir en vacances au ski à la fin du mois de +février. La veille du départ, j'ai une obligation médicale : le scanner de +contrôle. + +Le jour J, j'arrive à l'hôpital, serein, la tête déjà sur les pistes. Je me +pointe à l'heure, je passe directement, aucune attente, aucun retard, c'est +divin (est-ce vraiment la réalité ?). L'examen se passe bien mais un +dysfonctionnement m'empêche de récupérer les clichés et le CD-ROM contenant +les images au format numérique, pas grave, de toutes façons, avec tout ce que +je me suis tapé avant, je suis certain que tout va bien. + +La consultation avec mon oncologue est prévue la semaine prochaine. D'ici là, +cassos sur les pistes. Le programme est simple : + +- Repos +- Famille +- Snowboard +- Manger + +Le niveau d'enneigement n'est pas optimal, mais la météo globalement au +rendez-vous : de quoi profiter très confortablement du domaine skiable et +des terrasses des bars sur les pistes ! + +De retour à la maison, j'ai même le droit à une surprise de type postal. La +MDPH de l'Isère a répondu à mes demandes concernant le handicap. Je suis donc +officiellement reconnu (travailleur) handicapé à plus de 80%. En conséquence, +j'accède à la carte de priorité et de stationnement. Bonne nouvelle ! + +# [Déjà-vu](https://www.youtube.com/watch?v=waGDKnFv_Vg) + +Les jours où je vais à l'hôpital (consultation, hospitalisation, peu +importe), c'est toujours les mêmes gestes, je suis un peu comme Zizou mais +plus cancer que football (et moi aussi je bois de la Volvic, hein, je suis +quand même Auvergnat). + +Je sors du taxi, je rentre dans l'hôpital, casque vissé sur les oreilles +parce que le hall de l'hôpital est toujours trop bruyant à mon goût. Je +prends l'ascenseur, direction le 3ème, et je pose mon cul sur les sièges durs +comme des cailloux de la salle d'attente. +Contrairement à son habitude, l'oncologue est à l'heure. Je rentre dans la +salle, il ferme la porte. Chacun s'installe à sa place, et après les +salutations, l'ambiance se plombe direct, il me sort la même phrase que +l'année précédente : + + Les nouvelles ne sont pas très bonnes. + +Dans mon esprit, c'est le trou noir (kudos Katie Bouman). Tout s'effondre, +une seconde fois. Je suis au bord des larmes, parce que je sais ce qui +m'attends : cette merde de _chimiothérapie_ + +L'oncologue me laisse quelques secondes pour digérer la nouvelle. Ensuite on +rentre dans la vif du sujet. Le scanner a révélé la présence de nouvelles +tumeurs au niveau du foie... 3 mois, à peine, après la chimiothérapie de +"confort", oui, celle qui devait me guérir et éviter les "récidives". Au +final, elle m'a juste pourri la vie pendant 3 mois, avec la chiasse, la +gerbe, l'extermination de mes globules blancs et la fatigue en cadeau. + +Ce qui ne sent vraiment pas bon dans l'histoire, c'est que ma maladie devient +une maladie chronique, considérée comme _incurable_ à l'heure actuelle. +L'idée est de contenir la maladie via la chimiothérapie en attendant +l'avancée des traitements pour espérer une guérison. + + De la merde, de la merde, de la merde, de la merde de la merde + +Je suis littéralement assommé et sonné devant le bureau de l'oncologue. Je +tente de retenir le plus d'informations possibles mais ça devient compliqué +avec le trop plein d'émotions à gérer. Tuez-moi sur place, ça ira plus vite. + +Malgré tout, il faut rester concentré, parce qu'il enchaîne assez rapidement +sur le protocole et tant mieux, parce que ça me permet de me concentrer sur +quelque chose au lieu de divaguer dans mes pensées qui vrombissent dans ma +tête à la manière d'un vif d'or. + +Le protocole de soin sera sensiblement le même que ceux que j'ai déjà eu : + +- 1 jour en HdJ +- 46h avec le diffuseur portatif (qui maintenant est électronique, more on that later) + +La _petite_ différence, c'est qu'aucune fin n'est prévue. _BOUM_, on m'annonce +une chimiothérapie (probablement) à vie. Pour injecter une telle quantité de +produit, sur un temps indéterminé, je n'ai pas le choix, je dois me faire +poser une chambre implantable. + +Je suis _achevé_. + +La seule bonne nouvelle, c'est que mon dossier va être sérieusement étudié +par LE centre de cancéro à Lyon : Léon Bérard. En fonction des résultats aux +différentes analyses effectuées par leur labos, j'ai peut-être une chance +d'être engagé dans un processus de traitement expérimental. Au moment où il +m'annonce cette possibilité, je suis vraiment le cul entre deux chaises, d'un +côté : + +- L'espoir qu'avec un peu de chance je puisse avoir accès à un traitement novateur + +de l'autre : + +- Devant la concentration de malchance, je me dis que c'est peine perdue. + +En fin de consultation, on évoque la reprise du travail, repoussée à 6 mois. +Heureusement, je suis toujours arrêté. Si j'avais eu l'audace de reprendre le +travail 15 jours plus tôt (donc avant mes vacances), je n'aurais pas travaillé +assez longtemps pour réouvrir mes droits aux indemnités journalières de la +sécurité sociale et j'aurais perdu 50% de mes revenus. Bah ouais mon gars, t'es +startup nation ou tu l'es pas. Déjà que tu coûtes, comme le dirait notre +président + + Un pognon de dingue ! + +L'Etat va pas en plus te donner de quoi survivre. + +Avant de terminer la consultation, je demande deux semaines de répit, avant +la reprise des traitements. Ça ne changera sensiblement rien à mon état de +santé si ce n'est : me faire plaisir avant de retourner dans l'enfer des +traitements. + +Je rentre, lessivé par l'heure de consultation et assommé par les nouvelles. +Évidemment, je préviens mes proches en me baladant au bord de l'eau, histoire +de m'aérer l'esprit. Et puis merde, je vais profiter de mes deux semaines de +répit. + +# [Voyage Voyage (Desirfull)](https://www.youtube.com/watch?v=Xmq3iyW02b8) + +Quelques jours après l'annonce, je décide qu'il faut se sortir les doigts +et profiter du temps qu'il me reste avant les traitements pour voyager ! + +De toutes façons, j'avais déjà prévu d'aller à la dotGo 2019 à Paris. Du coup, +j'en profite pour rajouter un week-end en famille, dans la capitale ! + +- Tour Eiffel +- Jardin des Plantes +- Louvre +- Restaurants + +Un programme léger pour le touriste lambda mais relativement fatiguant pour +un cancéreux de mon espèce.[^1] + +Mais je ne m'arrête pas, dès mon retour, j'enchaîne directement sur un +week-end prolongé à Milan ! Entre une balade en Vespa autour du lac de Côme, +le dôme de Milan et la visite de la très jolie ville de Bergame : + +JE ME SUIS GOINFRÉ DE PIZZAS ET DE GLACES ! + +Les pizzas italiennes n'ont clairement rien en commun avec les pizzas ici, en +France. Le plus troublant c'est le prix. Difficile de trouver, en Italie, une +pizza dans un restaurant à plus de 10€, en France, c'est pas la même la sauce +tomate, pour avoir une pizza qui ressemble à quelque chose c'est 10€ minimum +! Et les glaces, les glaces, c'est incroyable tant qu'on a pas essayé, +crémeux, fondant, succulent ! Un véritable régal ! J'espère pouvoir y retourner +un des ces quatre pour m'empiffrer à nouveau ![^2] + +Bien sur, toutes les bonnes choses ont une fin. Peu après mon retour, une +première épreuve m'attends : la pose de la chambre implantable. + +# [Chambre d'Echo Implantable](https://www.youtube.com/watch?v=jwJsQCetgDU) + +Pas le temps de niaiser, une chambre implantable c'est quoi ? C'est un +dispositif médical implanté sous la peau, une petite boîte de la taille d'une +pièce de 2 euros d'où sort un cathéter (lui aussi sous la peau) redirigé vers +une grosse veine (sous-claviaire). Pour injecter les traitements, une aiguille +passe à travers la peau, pour injecter le produit qui passe alors dans la +chambre puis dans le cathéter. + +À cause d'une incompatibilité planninguaire, ce n'est pas à Chambéry mais à +Aix-Les-Bains, que je dois me déplacer. Les deux hôpitaux sont liés mais je +ne connais absolument pas celui d'Aix-Les-Bains. + +Je me laisse guider en mode pilote automatique par le taxi jusqu'a l'entrée +du service. Bon, première impression, c'est un peu vieux et moche. + +Arrivé à l'accueil, je demande rapidement mon chemin, je prends l'ascenseur +pour monter à l'étage indiqué par le personnel à l'accueil et je commence à +tourner en rond pour trouver le service. + +En arrivant, on m'accompagne à ma « chambre ». Je dis bien « chambre », +puisqu'il n'y a PAS DE LIT. Juste une merde de fauteuil bancal, à moitié +pété, qui git au milieu de la salle. A côté de ça une armoire (à la sécurité +~~douteuse~~ inexistante). Mais ce n'est pas tout, j'ai quand même une super +télé Samsung, écran plat, toute neuve ! Bordel mais dégagez-moi cette télé de +chiotte et filez moi un lit ? Je vais attendre combien de temps sur cette +bouse ? + +Purée ça s'annonce d'enfer cette journée. J'ai quelques minutes pour poser +mes affaires entre deux passages du personnel et la triple ration de : + +- nom +- prénom +- date de naissance + +Après une douche et une tonte du torse, j'enfile leur slip en fibre de fibres +de croûte de PQ et l'habituelle blouse au « cul apparent » (mais bon, j'ai +tellement un beau cul que ça gène personne), et je retrouve le luxe du +fauteuil haut de gamme décrit au paragraphe précédent. + +Quelques dizaines de minutes plus tard, une brancardière vient me chercher. +Elle me trimballe dans le fauteuil à roulette dans les couloirs, les +ascenseurs pour finalement arriver dans le premier SAS du bloc opératoire. + +Après les salutations et politesses : + +- nom +- prénom +- date de naissance + +Je prends la direction de la salle d'opération, je m'installe et l'équipe se +prépare. Rapidement, ça passe à l'action ! On me pose tout un tas de machins, +en vrac : + +- de quoi poser mes bras +- des électrodes +- des machins chauds +- des machins froids + +Pour finir, on me recouvre d'un immense champ stérile, mais genre la bâche de +chantier, comment je suis censé respirer ? L'avenir nous le dira. + +L'équipe attaque la pose. Gel froid, brrr, ça c'est l'échographie. D'un +rapide coup de douchette le chirurgien découvre et analyse le réseaux +veineux, il y a ce qu'il faut, et c'est propre, bonne nouvelle on peut passer +à l'étape suivante. + +Si je peux raconter tout ces détails, c'est parce que c'est une anesthésie +locale (précisons, par soucis de clarté), du coup, première salves de piqures +à droite, à gauche, en dessous et au-dessus. Aïe, aïe aïe, aïe (mais pas trop +non plus). + +A partir de ce moment, je suis censé ne plus rien sentir, en avant la +boucherie. Ça entaille, ah tiens, ça fait mal aussi. + + Ça va monsieur ? + +Je lui réponds que ça fait quand même « un peu mal ». Pas de problème, on +remet une couche d'anesthésie locale. + + Ça devrait aller maintenant, je continue. + +Et paf, la douleur est encore pire qu'à la première entaille, probablement un +besoin de tailler plus en profondeur. Il m'entends chouiner sous ma bâche, il +comprend. + +Rerebelotte, nouvelle dose d'anesthésie locale, et ça repart, ça entaille, ça +tripote, mais surtout : ça pisse le sang, je sens un flux de sang qui prend +son indépendance à une vitesse folle. Etant donné que ça choque personne dans +dans le bloc, je ne m'inquiète pas. + +Pour les besoins de l'opération, il demande à une infirmière d'incliner le lit, +je me retrouve donc avec la tête plus basse que le reste du corps. Je +commence à suffoquer dans ma tente faciale de fortune. Je sens que ça me +tripote dans le cou, des trucs qui sortent, qui rentrent, qui se bousculent +sous ma peau. Y a un Hellfest qui se prépare ici ou quoi ? + +Bon, le temps passe et on approche de la fin, une nouvelle entaille, plus +grosse celle-ci pour poser la chambre, test du dispositif, ça fonctionne, on +remballe. Purée que ça fait mal, à l'ouverture à la pose, à la fermeture, ça +fait juste mal. + +Plus la fin approche plus je suffoque et je commence à faire remarquer à tout +ce petit monde que je suis entrain de partir dans les étoiles (ie: tomber +dans les pommes). Ah, visiblement c'est pas super normal, du coup, petit +affolement (mais contrôlé) de l'équipe. Je sens que ça s'accélère, le +chirurgien enchaîne les actions et ne prend plus tellement la peine de +décrire ce qu'il fait. + +OUF, c'est terminé, j'ai besoin de respirer, retirez-moi ce machin du faciès, +je veux de l'air. + +Voilà, la chambre est posée, pour le chirurgien ça c'est bien passé, merci, +prends ma place et donne moi un avis, ça m'étonnerait que tu tiennes le même +discours mon petit pote, mais bon le boulot est fait. + +On me fait rapidement comprendre qu'il faut que je libère les quartiers pour +la charcuterie suivante, j'ai quand même le droit de reprendre mes esprits +quelques minutes, étant donné que ma tension n'est pas encore redescendue des +étoiles. Privilège ultime, on m'amène un jus de fruit, dans le bloc ! +CHAMPAGNE ! + +De retour en chambre, les anesthésiants commencent à se dissiper, j'ai mal. +Le sensation de la boiboite en plastique sous la peau, pas terrible. Il va me +falloir un moment pour l'accepter, mais j'ai pas le choix, maintenant ça fait +parti de moi. Je suis un cyborg, chacun son avis, moi je trouve ça stylé ! + +# [Chiassemiothérapie](https://www.youtube.com/watch?v=4OkSsFsXLD8) + +Avant d'attaquer les choses sérieuses, je suis passé par le CLB, le centre +Léon Bérard, à Lyon. Le but de cette consultation ? M'informer que je peux, si +je le souhaite, entrer dans un processus d'analyse de ma tumeur pour, si +c'est possible, accéder à un traitement expérimental. Ça à l'air compliqué +comme ça mais en fait c'est très simple, j'ai signé 3 papelards et c'était +réglé. 200 boules de taxi, une après-midi de bloquée, pour lire et signer des +papiers, franchement, une lettre et c'était réglé l'histoire. J'exagère un +peu mais j'ai pas vraiment eu d'autres informations. J'ai donné mon +autorisation, les tests vont débuter, en fonction des résultats, c'est go no +go. + +Avec toutes ces péripéties, le temps passe et le jour de reprise de la +chimiothérapie pointe son petit nez. Préparation des affaires, le taxi +arrive, direction l'oncologie en hôpital de jour. C'est du déjà vécu, je +connais. J'arrive, je me pose dans la salle d'attente, l'aide soignante vient +me chercher pour la pesée, rapide consultation avec le médecin pour enfin +gagner l'accès à ma chambre pour la journée (dans celle-la il y a un lit, un +vrai). + +Aux alentours de 12 heures, branchement, c'est parti, le premier produit +diffuse pour 3h en passant par la chambre. Ça se passe plutôt bien. En début +d'après-midi, mise en place du diffuseur portable, nouvelle version, +électronique, svp ! Ça marche mieux mais c'est plus lourd et plus encombrant, +pas le choix, tu fais avec. Encore 46h à tenir, 46h en enfer. + +Dès mon retour à la maison, en fin d'après-midi, je suis barbouillé (par la +journée, par les injections, par le trajet). 30 minutes après mon arrivée, +c'est l'ouverture du bal. Je vomis toutes les 30 minutes. J'ai rien à vomir, +mais ça mon corps s'en fiche, c'est une réaction de rejet au produit, il faut +le faire sortir et le plus rapide c'est de vomir. Ce réflexe ne me laissera +absolument aucun repos, même la nuit. Devant l'ampleur du désastre, je décide +d'appeler l'hôpital pour être admis en gastro-entérologie. Je ne peux ni +boire ni manger, à ce rythme je vais finir comme un sachet de thé Lipton. + +Même si je suis le chouchou du service de gastro-entérologie, avant +d'utiliser ma mignonitude de jeune cancéreux pour les amadouer, il faut +réussir à les avoir au téléphone (pour une raison obscure, ça ne réponds pas +¯\\_(ツ)_/¯). Après de longues minutes d'attente, quelqu'un répond. Au début, +on veut me faire passer par les urgences. Pour moi, c'est clairement non, +dans mon état, je vais pas aller poireauter aux urgences avec ma bassine ! Je +peux être hospitalisé dans le service mais il faut une demande express du +médecin traitant. Pas de problème, on va appeler le médecin traitant, ça sera +de toutes façons plus rapide que de passer aux urgences (relire les épisodes +précédents si jamais il y a un doute). + +Pif, paf, pouf, quelques conversations au bigot plus tard, j'ai un bon de +transport, et je suis attendu en gastro, yay ! Dès mon installation dans la +chambre, j'ai le droit à un petit cathéter des familles, bah oui, la chambre +est utilisée par la chimiothérapie. Principe de précaution oblige, on me +mélange pas la chimio et les serviettes. Je passe donc la fin de semaine et +le week-end à l'hôpital, branché 90% du temps avec de l'hydratation et des +antiémétiques. Au global ça fait une quantité de produit assez +impressionnante (en plus de la chimiothérapie). Ah oui, j'oubliais, le +cathéter à droite s'est bouché pendant la nuit du samedi au dimanche, du +coup, j'ai eu le droit à la doublette, avec la pose d'un cathéter à gauche à +00h et quelques, au top. + +Lundi je rentre à la maison, j'ai terminé la première bataille, et je suis +déjà épuisé. Avec une bataille tous les 15 jours, la guerre va être longue, +mais je vais la gagner. + +[^1]: Au passage, j'en profite pour remercier Émilie et son petit monde pour l'hébergement et l'accueil, des bises à vous ! +[^2]: Au passage, j'en profite pour remercier Angela, qui a organisé le voyage et Amel, Renzo et Elisa pour l'hébergement, les visites et l'accueil, des bises à vous ! \ No newline at end of file