diff --git a/content/billets/01-urgence.md b/content/billets/01-urgence.md
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@@ -0,0 +1,355 @@
+---
+title: "Oops, il y a un problème..."
+date: 2018-04-05
+draft: false
+description: "Coucou les urgences !"
+tags: ['urgences', 'hospitalisation', 'chronologie']
+---
+
+# [Pre-sequel](https://www.youtube.com/watch?v=unb3m_6ceZQ)
+
+## Fatigue
+
+Pfff… fatigué. L'année 2018 vient à peine de commencer et je suis de plus
+en plus fatigué. Heureusement, les vacances approchent, une petite semaine :
+
+- sans clients
+- sans astreintes
+- sans tickets
+- sans collègues (en réalité, ils sont plus que supportables, promis)
+
+bref, un peu de calme. De quoi me reposer et
+enfin récupérer mon énergie et mon pep's habituel.
+
+## Vacances !
+
+Et voila, on y est ! C'est les vancances et cerise sur le gateau : je termine
+la journée en gagnant une bataille de « s'pas ma faute mais la tienne » avec
+le client !
+
+Tout content, je me prépare pour aller à mon entrainement de kickboxing.
+L'entrainement du vendredi est découpé en deux parties, une première heure de
+« renforcement musculaire » puis une seconde 100% boxe. Mais ce soir, il y a
+un problème. J'ai l'impression d'avoir pris 50 ans d'un coup.
+Enchaîner les exercices me demande une force colossale, je suis essouflé au
+moindre enchaînement de coup de pieds. Peiner à ce poing (humour, je précise)
+n'est pas dans mon habitude et j'abandonne avant la fin, pas d'assauts pour
+moi ce soir. Sur la route du retour, la conclusion est toute faite : j'ai
+vraiment besoin de vacances.
+
+Je profite donc des premiers jours de la semaine pour ~~glander~~ me reposer.
+Les effets de la décompression et du relachement ne tardent pas :
+
+- digestion difficile
+- nausées
+- mal de ventre
+- fatigue extrème
+- très forte envie de « movir » comme dirait Loulou
+
+Je prends mon mal en patience et j'me dis que ça finir par passer,
+l'essentiel étant de laisser un peu de temps au corps pour encaisser.
+
+### Séjour au ski
+
+Du snowboard, de l'air, tout ce qu'il faut pour achever ma phase de
+repos.
+
+3 jours de ski et environ 60km de descente plus tard, je suis toujours aussi
+fatigué, j'ai même du mal à descendre les pistes d'une traîte, le cardio ne
+suit plus du tout. Et ce n'est pas tout, les repas sont difficilement digestes,
+j'ai des mots de ventre atroces et les passages aux toilettes ne sont pas des
+plus agréables. Finalement, il n'est pas impossible que je couve quelque
+chose.
+
+La dernière soirée est horrible, je n'arrive pas à manger et l'envie de vomir
+est très forte, trop forte. Je finis la tête dans les toilettes et tout fini
+par remonter. C'est les chiute du Niagara la dedans, le flux est
+impressionant mais ce n'est pas tout, la couleur est encore plus troublante :
+noir charbon, style « Coca-Cola » concentré. Oops, je crois commence à penser
+qu'il y définitivement un problème. La suite de la soirée n'est
+pas des plus agréable : tu reprendras un peu nausée ou tu prèfères avoir mal
+partout ?
+
+Le lendemain, tant bien que mal, je conduit sur la route du retour à la
+maison. 2h qui finalement passent plutôt bien.
+
+# [Sequel](https://www.youtube.com/watch?v=vS7X5nuvjHo)
+
+## 15
+
+En arrivant à la maison, la fatigue revient à la charge, conduire m'a
+totalement épuisé. Quand j'arrive, tout le monde me trouve très palo et
+fatigué. Après m'être posé quelques instants, nous jugeons que la situation
+mérite un éclaircissement assez rapide et je passe un coup de bigot au 15.
+
+Après 20 minutes d'attente (appeler le 15, un samedi de vacances, quelle idée
+aussi), J'ai un médecin au bout des ondes. Je lui expose la situation :
+
+> Fatigue blablabla
+> blablabla sport difficile blablablabla
+> vomissement blablabla couleur bizarre blablabla
+
+Au fil de la discussion, il me demande de décrire mes dernières selles. Ça
+fait tilt et je me dis : « Tiens c'est vrai, elles étaient vraiment bizarres
+dernièrement ». Je lui expose alors mes observations : « Depuis 2-3 jours,
+mes selles sont très noires, comme du charbon ». C'est acté, il y a bien
+quelque chose qui tourne par rond. Moralité : quand votre merde et votre vomi
+on la même couleur, il faut consulter.
+
+Au téléphone, le médecin m'annonce donc que je suis entrain de saigner de
+l'intérieur et que mon vomi goudron et mes selles charbon contiennent du sang
+digéré. Il me raconte alors une anectode :
+
+> Une chose similaire est arrivé à un membre de ma famille, il travaillait
+> dans un hôpital à fait un ulcère qui a dégénéré et a provoqué une hémorragie
+> interne. Il n'est pas allé aux urgences et il est mort dans la nuit.
+
+OOOKKKKKKK, ambiance **OVTM** (On Va Tous Mourir). J'emballe rapidement
+quelques affaires, je prends les clés de la voiture, cassos aux urgences.
+
+## Urgences de Pont de Beauvoisin (ISÈRE !)
+
+#### Embarquement à destination de la salle de soins
+
+Après 20 minutes de route, arrivée aux urgences de Pont de Beauvoisin, la
+salle d'attente est bien remplie. Je suis rapidement enregistré puis
+l'attente commence et c'est assez long… Entre temps, un sombre connard pointe
+son nez, accompagné de sa femme et sa toute petite fille. Bien bourré, il
+s'est battu et ne trouve rien de mieux à faire que de s'ouvrir une bière dans
+la salle d'attente de l'hôpital, bonjour la classe (et encore je vous passe
+l'épisode de machisme ordinaire ou il traîte sa femme comme une merde).
+
+Finalement on m'appelle, je me défroque, j'enfile la blouse de patient et
+c'est parti pour la prise de sang. Dès que c'est terminé, on m'aligne avec
+les autres patients dans le couloir (qui est déjà bien rempli). Je vous
+raconte pas (enfait si) l'ambiance : on est tous aligné les un contre les
+autres dans le couloir, dès qu'un brancard est déplacé ça tourne à la session
+d'auto-tamponneuse signé « fête du village ».
+
+A partir de là, je sens que ça va être long, très long. J'attends une paire
+d'heures et une médecin arrive avec les analyses de sang. J'ai un taux
+d'hémoglobine à 7 g/dL, la norme pour une personne de mon âge c'est entre 12
+et 15, autant vous dire que j'ai perdu un paquet de sang (une grosse anémie
+qui explique la fatigue). Il y a donc quelque part dans mon oesophage, une
+plaie qui saigne, depuis au moins quelques jours. La médecin m'annonce la
+suite
+
+- Transfusion de sang, pour remonter à un taux correct
+- IPP (inhibiteur de la pompe à proton) pour calmer l'acidité de l'estomac et espérer un arrêt du saignement.
+
+Et paf, j'ai le droit au double combo, un catheter dans chaque bras (un pour
+l'IPP et un autre pour le sang en plus, sur celui de droite, j'avais un super
+mécanisme a trois vanne qui me prennait 80% de mon avant bras :thumbup:). Ça
+va être super fun de dormir avec ça.
+
+#### Parenthèse géographique
+
+La commune de Pont de Beauvoisin est à cheval sur deux département, Isère et
+Savoie. Et là, vous allez me dire, « tout le monde s'en fout » et je vais
+vous répondre « non ». Pourquoi ? Parce que c'est la première question que
+m'a posé mon père au téléphone (en attendant le sang pour la transfusion).
+Soyons indulgents, on va dire que c'est sa façon à lui de dédramatiser la
+situation. Ah et j'allais oublier l'information la plus importante :
+l'hôpital est en Isère.
+
+### Fin de journée
+
+Je finis par repasser en salle de soins pour la transfusion et l'injection de
+l'IPP. J'apprends également que je serai transféré le lendemain à l'hôpital de
+Chambéry pour une fibroscopie (passage d'une caméra par l'oesophage pour
+aller voir ce qu'il s'y passe). Bien sur, il faut être à jeûn pour l'opération,
+la bouffe pour ce soir, c'est rapé…
+
+En plus, la nuit s'annonce T O P I S S I M E :
+
+- plus de place dans les chambres
+- plus de lits disponibles
+
+Je fais avec, mais la nuit est vraiment à chier. Entre le confort merdique du
+brancard, la lumière de la salle de soins jamais vraiment éteinte, et les
+"bipbip bip bipbip" des machines de contrôle et pour finir les rondes des
+infirmières, RIP mon sommeil en espérant que demain sera mieux.
+
+Après les premières rondes du matin, un médecin passe et m'explique à nouveau
+que je vais être transféré à Chambéry, en urgence, pour la fibroscopie (on
+est dimanche).
+
+## H É L I C O !
+
+Dans la matinée, toute contente, une infirmière arrive en me disant
+
+> On prépare vos affaires, vous partez en hélico !
+
+Heu, what ? oui, heu ok… (j'ai appris plus tard dans la journée que c'était
+pour éviter les bouchons sur Chambéry). Difficilement, j'emballe mes affaires
+et j'attends l'arrivée du SMUR en prévenant quelques proches de mon futur décollage.
+
+Le SMUR arrive, je suis pris en charge par deux femmes (une médecin et une
+infirmière, a priori) toutes les deux très sympas. On m'attache solidement au
+brancard et je suis transporté jusqu'a l'hélico et heuresement que je ne suis
+pas claustrophobe parce que c'est rikiki l'espace disponible dans
+un tel engin.
+
+On décolle, la seule chose que je vois c'est le plafond de l'hélico, à
+l'intérieur, même avec le casque ça fait un bruit d'enfer. 20 minutes plus
+tard, nous arrivons à Chambéry, en ayant survolé le lac du Bourget (d'après
+la femme infirmière)
+
+## Petit séjour à l'UHCD
+
+Mon séjour aux urgences de Chambéry commence par une LONGUE attente dans le
+sas d'accueil (toujours sur un brancard, bonjour le confort). L'infirmière
+qui me prend en charge regarde les J.O (ça vous situe dans le temps) en
+trifouillant différentes choses à droite à gauche. La seule petite animation
+de ce début d'après midi c'est un pauvre infimier qui court après la
+chaussure d'un patient dans tous les sens.
+
+#### Fibroscopie
+
+Un brancardier arrive, ayé, c'est mon tour, je pars pour la salle
+d'opération. Avant, je passe par un sas d'attente ou je croise très
+rapidement l'anesthésiste pour les questions habituelles (allergies, fumette,
+bibine…). Quelques minutes après, je suis conduit dans la salle. Tout le
+monde arrive et se met en place (déplacement en astreinte pour toute l'équipe,
+désolé pour votre dimanche après-midi). L'anesthésiste me pose le masque à
+oxygène. Elle m'annonce qu'elle ne va pas tarder à injecter le produit et que
+ça va piquer et effectivement, ça pique et je ne suis plus là.
+
+Pouf, de la lumière. Je suis en salle de réveil. Elle est vide, normal on est
+dimanche. L'infirmier présent arrive rapidement vers moi au moment du réveil
+il est super sympa et me demande comment je me sens. Bon, je vous le cache
+pas c'est pas la folie dans le stade mais ça reste supportable.
+
+Il faut croire que j'ai de la chance, le gastro-entérologue passe me voir
+quelques minutes après mon réveil. Il m'explique que
+
+- tout s'est bien passé
+- qu'il a repéré une lésion « suspecte » de 6cm dans le bas oesophage.
+- qu'elle ne saigne plus
+- qu'il a prélevé un échantillon pour analyse
+
+A ce stade, j'ai quelque chose mais je sais pas encore quoi. C'est flippant.
+
+Ma remontée en chambre se prépare, comme d'habitude, plus de place en
+gastro-entéro. Exceptionnellement, et je repars aux urgences, à l'UHCD (Unité
+d'Hospitalisation de Courte Durée). Et la, j'suis content. La chambre est : T
+O P. Elle est grande, propre et je suis tout seul, je savoure ce paradis et
+la nuit est presque bonne (au rythme des douleurs et des rondes des
+infimères). J'ai également le droit à un délicieux repas d'hopîtal. Je dis
+délicieux parce que quand ça fait 48h que t'as rien bouffé, la bouffe de
+l'hosto c'est proche du restaurant de luxe bas de gamme.
+
+#### Sang compter sur le fer
+
+Le lendemain, après une prise de sang matinale, on m'annonce qu'il va falloir
+me transfuser à nouveau. Même si les taux sont remontés, ça sera plus facile
+pour mon corps de remonter la pente avec un peu plus d'hémoglobine. À cela
+s'ajoute une perf' de fer (l'anémie cause souvent une carence en fer).
+
+Si mes souvenirs sont bons, on commence par le sang, sur le bras droit. Je
+suis jeune, donc on peut se permettre de m'envoyer la grosse purée dans les
+veines en tout cas c'est ce que pense l'infirmier jusqu'a ce que je commence
+à bien douiller. Ça reste relativement tolérable donc j'encaisse les deux
+nouveaux litres (ce qui fait donc 4, au total) de sang en demandant
+gentillement (ou pas) à ma douleur d'aller se faire mettre.
+
+Sans attendre, on passe à la perfusion de fer. Très rapidement la douleur est
+: maximale. L'acidité élévé de la solution arrache les veines,
+l'irritation les rends chaudes et très très sensible. La taille de la poche
+étant relativement grande, la prochaine heure s'annonce attroce. Au bout de
+30 minutes, la zone est rouge comme la salopette de Mario. Ça signifie que la
+solution injectée n'est pas correctement assimilée par le circuit sanguin, à
+cause d'un trop plein de la veine. Dans le jargon médical, on dit que le
+cathéter « diffuse ». L'infirmier arrive, il constate qu'effectivement c'est
+rouge, mais je suis aux urgences, donc déplacer un cathéter : dans tes rêves.
+Il m'explique à nouveau que le fer ça fait mal et qu'il faut encaisser. Bien
+sur il tripote mon bras dans tous les sens en appuyant sur le cathéter et la
+veine et le bras pour finir par me dire :
+
+> Le fer passe bien là, ça ne diffuse pas !
+
+Moi, je suis à moitié entrain de chialer parce que j'ai rarement eu aussi mal
+de ma vie (pour vous donner une idée, une fracture à côté, c'est du pipi de
+chat). Je lui dis alors de balancer la sauce et d'envoyer le restant à pleine
+vitesse histoire de souffir le moins longtemps possible.
+
+Après l'effort, le réconfort, la perfusion de fer est terminée. La médecin
+passe me voir pour me dire que mon état est stable et que les résultats
+sanguins sont plutôt bons. En plus, elle m'annonce que je sors D E M A I N !
+(OUIIII ! ENFIN !) ! J'ai l'avant bras droit explosé mais au moins c'est
+fini. On me laisse tranquille. Le soir j'ai même le droit à des sushis
+rammené par mes proches (merci pour le service, qualité irréprochable).
+Malgré la douleur au bras droit, ce merveilleux repas me permet de laisser
+derrière moi cette journée particulièrement moisie. Mais.
+
+#### « Les urgences, c'est la guerre »
+
+Les différentes perfusions de la journée ont laissé une énorme plaque rouge
+sur mon bras. La chaleur qui s'en dégage est hallucinante, c'est
+aussi extrèmement douloureux. La seul chose que je peux faire c'est appeler
+l'infirmière. Elle tarde un peu, c'est l'infirmière du service de nuit, je la
+remets rapidement, mes permiers échanges avec elle ne m'avait pas laissé une
+bonne impression. Je lui expose calmement mon état et mes douleurs. Elle est
+loin d'être réceptive. A partir de ce moment, je vais commencer à
+m'[énerver](https://www.youtube.com/watch?v=_z4lLyFt8sI) sourtout parce
+qu'elle se perd dans explications pseudo médicales douteuses. Pour résumer :
+elle me dit qu'il lui faut une presciption médicale pour retirer un cathéter
+mais qu'elle veut bien me retirer maintenant celui qui ne fait pas mal (fuck
+la logique). Elle finit ses explications en me disant que de toutes façons
+elle pas le temps de s'en occuper (ok, merci, j'avais déjà arrêté d'écouter
+son barratin). J'essaye de me calmer et je me lève pour aller me dégourdir
+les jambes dans le service. Par hasard (ou pas), je croise le médecin qui est
+passé dans l'après midi, elle est en fin de service et nous l'interpellons
+pour discuter rapidement avec elle. Je finis par lui montrer mon bras et
+c'est à ce moment cocasse que l'infimière pointe le bout de son nez. Elle est
+dans une position très défensive en expliquant pourquoi elle a refusé de me
+retirer le cathé. La médecin coupe cours à son discours en lui expliquant que
+
+- c'est rouge
+- ça fait mal
+- la perfusion de fer ça arrache
+- au besoin, un cathéter est disponible sur l'autre bras
+
+Pour être bien claire, elle lui donne explicitement l'ordre de me retirer le
+cathéter dans la soirée (Pfouaaa, le soulagement !).
+
+Cette bonne nouvelle me remonte le moral, je retourne dans ma chambre. L'idée
+d'une nuit plus paisible et d'une aiguille en moins dans mon corps me rend
+heureux. Une petite heure après la bataille, l'infirmière passe pour me
+retirer le cathéter, elle fait une sale gueule, tant pis pour elle, moi
+au moins, je pourrais dormir. Malgré tout, je la remercie chaudement.
+
+Pour sa défense (quand même), je vois bien que les infimières sont les
+personnes les plus stressées dans les services (surtout les urgences). En
+effet, c'est sur elle que repose quantité de petites choses qui génèrent une
+charge mentale très (trop ?) importante et je n'ai aucune rancoeur à leur
+égard.
+
+# [Post-sequel](https://youtu.be/ntHFxkX0fxU)
+
+Étant donné que je n'ai plus qu'un seul cathéter et qu'en plus il est
+débranché, je passe une nuit tout à fait honorable (en dépit du voisin de
+chambre très bruyant). Le matin, je déjeune, je range mes affaires, la
+secrétaire passe me voir pour organiser ma sortie et nous décidons d'appeler
+un taxi. Juste avant de partir, on me retire le dernier cathéter :
+
+> LIBÉRÉ, DÉLIVRÉ !
+
+J'attends le taxi dans le hall. Le chauffeur met du temps à me reconnaître,
+bah oui, comprenez bien qu'un monsieur avec une « barbe » dans un hôpital, c'est
+forcément un vieux…
+
+Le trajet est plutôt drôle. Le taxi me raconte un tas d'histoires assez
+loufoques (**SPOILER** : ça parle surtout de thunes, et de voyages il faut
+bien qu'il s'affiche un peu). Ironie du sort, au fil de la discussion, il me
+dit que pour les jeunes comme moi, « les states c'est fait pour vous ». À
+peine sorti de l'hôpital, je m'imagine malade, au states et sans couverture
+sociale : UNE IDÉE MERVEILLEUSE !
+
+Je rentre alors enfin chez moi, des questions plein la tête :
+
+- Qu'est-ce que je peux bien avoir ? Un ulcère, un cancer ~~(spoiler : c'est un cancer)~~, un kyste ?
+- Punaise mais pourquoi moi ? Le sportif qui ne fume pas, ne boit pas, tombe malade, c'est quoi l'arnaque ?
+
+En attendant les réponses de la consultation du 8 mars, je peux espérer
+(enfin !), un peu de repos.
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